Ende
Gelände
2018


stop au charbon. protéger le climat!

Informations sur votre responsabilité personnelles et les risques sanitaires à Ende Gelaende

La sécurité et l’intégrité de tou-te-s sont la première occupation d’ « Ende Gelände ». Car nous sommes aussi nombreux-ses que différent-e-s : jeunes et vieux-lles, expérimenté-e-s ou non, les participant-e-s peuvent avoir des handicaps ou des pathologies variées. Ensemble nous voulons commencer et nous réjouir des contestations sympathiques, colorées et vivantes.

Nous avons travaillé un consensus pendant plusieurs mois afin d’éviter l’escalade de la violence et nous nous préparons dans des ateliers de formation. Le consensus comprend différents aspects, tous aussi importants et intéressants les uns que les autres.

Nous allons faire très attention à nous et à nos groupes affinitaires (le petit groupe de 4 à 8 membres avec lesquels vous choisissez de vous réunir pour participer à l’action collective plus large) et prendre des décisions responsables au sein des « spokes councils » (auxquels participera un-e représentant-e de chaque groupe affinitaire).

Les plus lentes détermineront la vitesse de notre danse : pour que notre mobilisation aussi forte que colorée puisse s’opposer à la destruction capitaliste, masculine, blanche grâce à notre mouvement irrésistiblement différent.

Lisez ce flyer, participez aux plénières sur le camp et utilisez les téléphones de secours pour vous renseigner :
afin de bien faire attention à vous et à votre groupe affinitaire et de ne mettre ni vous-même ni d’autres personnes en danger ;
afin de savoir quelles structures peuvent vous aider et quelle aide nous ne pouvons pas vous fournir ;
afin que les décisions des groupes et des « spokes councils » (assemblées des représentant-e-s) prennent en compte ces conditions attentivement.
Nous vous donnerons des recommandations justifiées ; cependant vous conservez la responsabilité de vos décisions.


Voici le résumé de quelques éléments importants :

Content:

  • 1. Les bords de la mine à ciel ouvert et tous les escaliers sont dangereux.
  • 2. Toutes les machines qui travaillent sur place (pelleteuses, convoyeurs à courroie, poids lourds) sont dangereuses.
  • 3. Les poussières fines sont probablement le principal risque dans la mine
  • 4. Groupes à risque, pathologies préexistantes
  • 5. Soleil, chaleur et problèmes circulatoires
  • 6. Durée et lieu du blocus
  • 7. Manger, boire
  • 8. Enfants
  • 9. Le consensus d’action : nous ne mettons personne en danger et ne détruisons pas d’infrastructures.
  • 10. Secouristes et retrait (« Out of Action ») : qu’est-ce qui est possible, qu’est-ce qui ne l’est pas ?

1. Les bords de la mine à ciel ouvert et tous les escaliers sont dangereux.
Ne vous approchez pas du bord pour ne pas glisser !

Les glissements de terrain et de sable, en particulier sur les bords et les marches, sont un risque véritable, qu’il ne faut pas sous-estimer.
Restez loin des bords, rejoignez avec votre groupe affinitaire un des groupes d’action (« fingers ») qui se seront bien informés auparavant.
Portez des chaussures qui maintiennent bien le pied afin de ne pas vous tordre la cheville. Ne marchez que sur des chemins que vous trouvez sûrs.
La nuit, le risque de chute est encore plus élevé, car on ne voit plus les chemins sûrs !

2. Toutes les machines qui travaillent sur place (pelleteuses, convoyeurs à courroie, poids lourds) sont dangereuses.

Nous voulons bloquer les pelleteuses avec plusieurs centaines de personnes ; mais sur le chemin, nous pouvons rencontrer des camions gigantesques, de longs convoyeurs à courroie et bien d’autres machines.
Ne tentez aucune action sur des machines en fonctionnement, mais organisez-vous dans votre groupe affinitaire en lien avec les « fingers » (fr. « doits »).

3. Les poussières fines sont probablement le principal risque dans la mine.

La poussière est inhalée et irrite les voies respiratoires. Elle contient des traces de substances toxiques et de radioactivité. Les personnes qui travaillent pendant plusieurs années dans des mines y sont fortement exposées; il s’agit d’un important problème sanitaire.
Pour des personnes en bonne santé, une action limitée ne devrait pas occasionner de problème de santé majeur.
Il reste cependant intelligent de porter des masques anti-poussière ; ceux-ci seront mis à votre disposition.

Toutefois, n’oubliez pas les deux points suivants :

4. Groupes à risque, pathologies préexistantes

Nous déconseillons fortement aux personnes souffrant d’asthme, de maladies pulmonaires chroniques et de maladies cardio-vasculaires de se rendre dans la mine. Cela reste valable pour toutes les personnes affaiblies par des pathologies gastriques, une immunodéficience, un historique de cancer ou étant sous traitement avec des médicaments forts. Vous aurez des rôles importants lors des rassemblement au bord de la mine.
Toutes les personnes qui prennent un traitement régulier doivent impérativement penser à apporter une quantité suffisante !

5. Soleil, chaleur et problèmes circulatoires

Si le soleil tape fort pendant l’action, la chaleur et la déshydratation (par ex. par la transpiration) sont un risque important, et peuvent conduire entre autres à des vertiges, des étourdissements, des «coups de chaleur» ou d’importants coups de soleil.
N’oubliez donc pas de prendre suffisamment (c’est-à-dire trop) de boissons avec vous, en particulier s’il fait chaud.
N’allez pas dans la mine si vous avez une pathologie digestive (vomissements, diarrhées) ou des problèmes circulatoires.

Utilisez toujours des protections solaires comme des foulards, casquettes et crème solaire à indice élevé. (Portez surtout une crème solaire grasse lors du blocus, au cas où la police utilise des gaz lacrymogènes.)
Les vêtements anti-poussière peuvent empêcher de se salir trop, mais peuvent aussi augmenter le risque de coup de chaleur ; en cas de très beau temps, enlevez-les.

6. Durée et lieu du blocus

ll ne faut pas sous-estimer le stress qui peut toucher de nombreux-ses participant-e-s, même en bonne santé.
Il est de votre responsabilité de vous mettre d’accord dans votre groupe affinitaire jusqu’où vous souhaitez aller.
Plus l’action dure, plus le risque pour votre santé augmente. Le lieu du blocus joue lui aussi un grand rôle (direction du vent, couches géologiques, problèmes de nappes phréatiques au fond de la mine, températures extérieures).
N’allez avec votre groupe que là où cela vous convient et ne restez que le temps que tout le monde est d’accord de rester.
Prenez vos décisions par consensus et veillez à ce que personne n’aille au-delà de ses limites !

7. Manger, boire

Évidemment, si votre nourriture est mal stockée ou transportée, elle sera exposée à de la poussière et à des substances toxiques.
N’oubliez donc pas de bien tout emballer et de consommer votre nourriture rapidement ! Veillez à manger et à boire suffisamment et régulièrement.

8. Enfants

La mine n’est pas un endroit adapté aux enfants de moins de 16 ans. Ils et elles sont placé-e-s sous la responsabilité de leurs parents ou de leurs responsables. Il est très important de bien garder en tête, à leur propos en particulier, de veiller à ne jamais trop en demander à quelqu’un !

9. Le consensus d’action : nous ne mettons personne en danger et ne détruisons pas d’infrastructure.

Le consensus auquel nous sommes parvenu-e-s est très important pour nous. Il sert à faciliter la participation de personnes très différentes, même les moins expérimentées, et à bien évaluer ses propres risques. Et, de plus, à rendre l’action «Ende Gelände», que de nombreuses personnes soutiennent, plus compréhensible.
Participez aux formations à l’action et aux réactions face aux situations de tension sur le campement, ainsi qu’aux plénières d’informations !
Organisez-vous en groupe affinitaire et soutenez-vous mutuellement afin d’éviter des escalades de tension.

10. Secouristes et retrait (« Out of Action”) : qu’est-ce qui est possible, qu’est-ce qui ne l’est pas ?

Prendre des décisions responsables

Les personnes ayant une expérience de premiers secours ont créé une structure pour le camp climat et pour «Ende Gelände». Elles ne peuvent cependant pas garantir d’être toujours présentes ou joignables partout car l’espace est immense.
Pour cette raison, montrez-vous responsable afin que l’aide médicale fonctionne au mieux.
Participez aux formations de premiers secours sur le campement.
Amenez vous-mêmes un équipement de premiers secours pour votre groupe affinitaire et votre “finger” (p.ex. les kits de premiers secours de votre voiture). Si vous prenez un traitement médical régulier, apportez-en une quantité suffisante.
Sur le camp, un numéro de téléphone de secours sera affiché ; merci de bien le noter. En cas de questions en amant vous pouvez déjà contacter le téléphone de secours.
Un autre groupe expérimenté va mettre en place un espace d’échange sur le camp pour des personnes ayant vécu des situations stressant pendant l’action («Out of Action»).
Accompagnez les personnes en crise tou-te-s ensemble en groupe depuis le lieu de l’action jusqu’au camp.
Faites attention à vous-même et aux autres et ne faites que ce en quoi vous avez confiance !

Lors des prises de décision dans vos groupes et des « spokes councils », prenez bien en compte les recommandations des organisateurs-trices de l’action. Cela est particulièrement vrai pour le chemin jusqu’à la mine et pour décider où et combien de temps votre groupe participera dans l’action.
Vous êtes seul responsable de vos décisions.

En cas d’urgence médicale, comme toujours,
appelez le 112.